Au niveau de la caméra, le choix du DOP s'est porté naturellement vers l'ARRI ALEXA Mini. « C'est une caméra que j'apprécie particulièrement », indique Quentin de Lamarzelle. « J'aime son rendu des peaux, sa précision de couleur remarquable. C'était important dans une série naturaliste comme « En Thérapie » où il fallait suivre au plus près la justesse des personnages. La compacité de l'ALEXA Mini était un atout au vu de l'exigüité des décors. Sa capacité à enregistrer 45mn d'image permettait aussi aux réalisateurs de travailler les plans sur la longueur avec les comédiens. Et puis, Eric et Olivier avaient réalisé « Hors Normes » avec l'ALEXA Mini et ils avaient été bluffés par le résultat. Tout cela a participé au choix de cette caméra ».

Pour garder une cohérence visuelle sur l'ensemble de la série, les deux chefs opérateurs ont travaillé en étroite collaboration. En termes d'organisation, chaque DOP prenait en charge l'ensemble des épisodes mettant en scène un personnage, dirigé par un même réalisateur. « C'est une organisation très intéressante qui permet de travailler sur la durée avec chaque réalisateur et de s'adapter à chaque mise en scène dans un décor et un cahier des charges commun », se rappelle Mélodie Preel, directrice de la photographie sur 23 épisodes de la série. « Nous tournions la plupart du temps avec deux ALEXA Mini dans le même axe : l'une en plan serré, l'autre en plan moyen ; avec des zooms, de façon à varier les valeurs de plan au sein de ces longues prises. Un point important puisqu'on travaillait sur des scènes intimistes de patients face à leur psy. C'était une gymnastique très intéressante. L'ALEXA Mini a amené beaucoup de douceur à l'image dans ces scènes et son côté compact était un vrai atout dans ce décor étroit ».