1-stephane-le-parc-bts-completement-crame-alexa-mini-lf-arri

Le DP Stéphane Le Parc sublime les comédies en ALEXA Mini LF

Solide pilier de la comédie française, le directeur de la photographie Stéphane Le Parc a adopté l’ALEXA Mini LF sur tous ses projets de comédies.

Apr. 25, 2024

Venu de la photographie, le chef opérateur Stéphane Le Parc affiche un palmarès impressionnant dans la comédie. Aussi à l’aise dans la comédie à l’anglaise de « Complètement Cramé ! » que dans celle plus potache des « Blagues de Toto », il apporte tout son savoir-faire aux réalisateurs. Dans cette interview, Stéphane Le Parc parle de son approche personnelle, son utilisation et des avantages de l’ALEXA Mini LF qu’il utilise aujourd’hui sur tous ses films.

2-stephane-le-parc-bts-completement-crame-alexa-mini-lf-arri

Stéphane Le Parc et l’ALEXA Mini LF sur le tournage de « Complètement cramé ! » de Gilles Legardinier

« J’ai d’abord été photographe, mais je suis vite passé chef opérateur sans avoir jamais été assistant », explique le directeur de la photographie Stéphane Le Parc. « Alain Berbérian, dont j’avais éclairé deux courts-métrages, m’a fait rencontrer les Nuls qui m’ont proposé de faire les fausses pubs du JTN. C’était la grande époque de Canal, où nous avions énormément de liberté créative. Très vite, les publicitaires, qui adoraient nos pastiches, m’ont fait travailler. C’est vraiment là que j’ai fait mes gammes, où j’ai appris la rigueur et le sens du tempo. Je suis passé au long-métrage plus tard, avec Mathias Ledoux (‘En Face’, ‘Une souris verte’), mais c’est James Huth qui m’a fait débuter dans la comédie avec ‘Hellphone’ et ‘Lucky Luke’, qui a rencontré un beau succès. » 

« Depuis, je fais la photo de tous ses films. J’ai la chance de travailler sur beaucoup de comédies de genre, comme ‘Lucky Luke’, qui s’inspire du western. Cela me permet de faire une lumière typée, tout en restant dans un esprit de comédie. Je pense aussi à ‘Bienvenue à bord’ d’Eric Lavaine, où notre référence était les comédies musicales américaines. Dans ‘Complètement cramé !’ de Gilles Legardinier, avec John Malkovich et Fanny Ardant, nous nous sommes inspirés de la comédie anglaise. Toute l’action se passe dans un magnifique château, où nous avons travaillé la lumière essentiellement par les extérieurs. Pour les visages j’ai cherché à avoir des peaux vraiment dorées. Au final, cela crée une image un peu de contes. »

3-stephane-le-parc-still-completement-crame-alexa-mini-lf-arri

Still issu de « Complètement cramé ! », le directeur de la photographie cherchait à adopter une image qui rappelait les contes 

En entrant dans l’ère numérique de la production cinématographique, le directeur de la photographie a commencé à s’appuyer sur la technologie ARRI pour son travail. « Au début, j’ai beaucoup regretté le 35 mm, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons des outils fabuleux à notre disposition, comme l’ALEXA Mini LF, que j’utilise, maintenant, sur tous mes projets. C’est une caméra exceptionnelle. Elle nous offre une telle latitude dans les profondeurs de champs. Grâce au grand capteur, j’obtiens cette présence des comédiens au premier plan, tout en ayant une belle profondeur derrière. C’est fascinant. »

J’utilise l’ALEXA Mini LF sur tous mes projets. C’est une caméra exceptionnelle. Elle nous offre une telle latitude dans les profondeurs de champs. (…) C’est fascinant.

Stéphane Le Parc

Directeur de la photographie

« Les flous sont aussi formidables et il y a cette douceur naturelle sur les peaux, ce velouté que j’adore. C’est un outil extraordinaire, comme une nouvelle palette que l’on offre aux opérateurs. Un outil de précision avec lequel j’ai beaucoup de plaisir à travailler. D’ailleurs, tous les réalisateurs avec lesquels je tourne adorent l’ALEXA Mini LF. Nous y retrouvons cette profondeur qu’offrait le 35 mm. Le numérique donne aussi un rôle essentiel à l’étalonnage. J’ai la chance de travailler avec Julien Bodart de chez Color qui m’épaule beaucoup pour aller dans le sens de l’image que je recherche. »

4-stephane-le-parc-bts-completement-crame-alexa-mini-lf-arri

Sur « Complètement cramé ! », Stéphane Le Parc s’est inspiré des photographies de Willy Ronis et de René Burri et du peintre danois Hammershøi

En évoquant sa méthode de travail, le directeur de la photographie fait référence à ses sens visuels et à l’importance d’une bonne collaboration avec les réalisateurs. « Reste que le premier outil du directeur de la photographie, ce sont ses yeux. Il faut toujours être en éveil. Sur mes films, j’essaie d’accompagner au maximum les réalisateurs dans leur projet, d’être à l’écoute de leurs envies et, surtout, de ce que demande le film. Je réalise à chaque fois un découpage dessiné à partir du scénario. Cela me donne une base de discussion avec les réalisateurs et me permet de cerner dans quel sens va sa mise en scène. Je leur présente aussi toujours un moodboard, à base de photographies et de peintures. Sur ‘Complètement cramé !’, j’avais apporté des photos de Willy Ronis et de René Burri pour les entrées de lumière. Dans les intérieurs du château, je me suis appuyé sur Hammershøi, un peintre danois du XIXe siècle qui utilise les ouvertures de portes pour créer des cadres dans le cadre. »

5-stephane-le-parc-still-completement-crame-alexa-mini-lf-arri

Le directeur photo aime beaucoup les flous, la douceur des peaux et le velouté de l’ALEXA Mini LF

« Dans chaque comédie, j’essaie de trouver une sensibilité qui sert le propos du film. Sur ‘Les blagues de Toto 2 - Classe verte’, avec Pascal Bourdiaux, nous voulions que l’image rappelle aux gens la douceur des colonies de vacances. Ma référence sur ce film était ‘Notre Petite Sœur’, du japonais Kore-Eda Hirokazu. J’ai essayé de retrouver cette même simplicité dans l’image, qui est magnifique, mais ne se remarque pas. » 

« Sur ‘Divorce Club’, avec Michaël Youn, qui aime beaucoup les comédies américaines, nous nous sommes mis d’accord sur une image assez bling-bling, qui aille dans le sens du film. Pour ‘Le Nouveau Jouet’, avec James Huth, nous avons opté pour une image esthétisante, glacée, un peu pub, qui s’oppose à la partie plus brute de la cité de banlieue, où je me suis appuyé sur des lumières directionnelles. James Huth fait partie des réalisateurs très précis dans la construction des cadres et de la lumière, tout en me laissant beaucoup de liberté. C’est super de rencontrer tous ces réalisateurs qui ont des caractères et des envies différentes, et, surtout qui me font confiance et me laissent prendre des risques tout en s’amusant. Quand j’attaque un film, à chaque fois, je le prends comme un énorme cadeau. »

Opening image: Guillaume Legardinier